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Sonny Boy

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17 janvier 2007

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6 janvier 2007

Une semaine avec Maximus

J'ai passé une semaine avec un homme que j'ai rencontré sur internet. Une vraie rencontre. Il vit pas très loin de chez moi et chez moi n'était donc pas très loin de chez lui, je pourrais le balancer comme ça. Ce que j'aimais de loin mais pas forcément de près. Son corps, un grand, costaud, bien portant, limite mais non. Mais enfin, dans le lit, le ventre pendouillait. Il m'embrassait. Très vite il est tombé amoureux de ma personne. Très vite. On est tombé amoureuse. Lui. Lui est tombé amoureux, moi pas. Moi j'avais du mal. L'odeur de sa bouche, déjà, le premier soir, l'haleine mauvaise, je me sentais mal, je ne sais pas comment je me sentais. J'ai attrapé froid cette nuit-là. Il aimait que je sois plus fragile que lui. C'était quelque chose à protéger. Moi pour lui. Très vite, il m'a parlé d'amour, de sentiments, d'enfant, de projet d'enfant. Je ne savais pas où me situer. Tout allait trop vite, tout tournait trop vite et j'avais peur. La peur, ah, la peur. J'ai passé une semaine environ, le dernier jour, je n'arrivais pas à lui dire, il était tellement gentil. J'ai été très lâche sur le coup. Je l'admets. De loin, il m'avait beaucoup plu. De loin. Chauve, le même regard que le petit gros, le présentateur de Y'a que la vérité qui compte, ce chef-d'oeuvre télévisuel. Il voulait mon sexe je crois. Il l'a mis entre ses dents une fois. Mais surtout l'odeur de sa bouche. Me repoussait. Pourtant je faisais des efforts, je le faisais parler de lui, pour voir qui il était. Qui nous sommes ? Où allons nous ? Pourquoi ? Toutes ces questions sont posées dans une peinture. Très célèbre. Il était gentil. J'aurais pu rester avec lui. Et puis la mécanique il adorait. Il aimait beaucoup, c'était vraiment... pas ma tasse de thé, je lui montrais moi ce que j'aimais. Les deux derniers jours je me demandais ce que je faisais assis à côté de lui dans sa voiture. A Epinal, tu trouves un lieu de drague, je ne fréquente jamais les endroits de drague. J'aime pas. Je ne me connais pas très bien mais ça je sais que j'aime pas. Pas du tout. Je ne me sentirais pas à ma place. Quelle est ma place, à moi ? Je sais pas trop. Je sais juste que je me demandais ce que je faisais assis à côté de lui là. C'était pareil avec Daniel. J'étais à côté de lui, pourtant mon coeur bondissait pour Daniel, mais Daniel ne bondissait que pour lui-même, je pouvais pas. Et puis moi aussi. J'avais des valises à poser, t'es pas fini en une année, Rome on s'en fout. Très célèbre, il veut adopter un enfant un jour, Maximus, il veut mettre un enfant au monde avec un autre homme mais cet autre homme ça ne sera pas moi. Il veut l'aimer. Cet enfant. Il veut l'éduquer, le guider, être un père et sa mère en même temps. L'idée est séduisante. En effet, j'ai des spermatozoïdes. Donc bon. C'est vrai que c'est un gâchis de semence quand même, mais...Qu'est-ce que je foutais à côté de lui, j'avais envie de partir, mais j'avais envie qu'il me prenne dans ses bras. Il avait peur de me décevoir, ses petits fours étaient dégueulasses. Je lui disais : tu vas trop vite pour moi, moi je pouvais pas, j'étais en complet décalage, je ne voulais pas lui faire de mal ni même m'en faire à moi. Je crois que je me suis comporté comme un égoïste. Mais le simple fait de le voir cela ne me donne-t-il pas une aura de pardon ? Même pas de lui, même pas de moi, de...De tout. Je veux dire. Je ne suis pas certain que je sois très clair. La dernière fois, il partait en voiture, juste avant, je lui avais fait la bise et je lui avais dit : merci.

Ensuite, il est parti. Et puis je ne l'ai plus rappelé.

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